La fin de l’année 2011 approche et avec elle l’heure des bilans et des projections vers l’avenir. Ce n’est jamais chose facile de s’attarder sur l’année écoulée afin de jeter un regard objectif sur la situation pour se projeter dans l’avenir. Peut-être l’est-il plus difficile encore aujourd’hui. Comment regarder 2012 sans être totalement conditionné par cette crise qui présage un avenir difficile pour nos territoires ? Pourtant, toute cette situation ne doit pas nous faire perdre de vue que nous sommes en train de travailler pour nos territoires pour un avenir commun meilleur. C’est ce pari de la coopération qui entrouvre des perspectives meilleures pour chacun des territoires de la CTP.
Ainsi, en s’unissant autour du projet « 2011 Année des Pyrénées », l’ensemble des territoires de la CTP, a participé au développement de l’image et du prestige des Pyrénées. Pour la première fois, les professionnels du tourisme français, espagnols et andorran ont travaillé ensemble, au service des Pyrénées. Cette initiative a mis en avant un territoire vivant et dynamique notamment à travers les 400 événements qui ont participé à l’opération. Je profite de cette occasion pour remercier personnellement chacun d’entre eux pour avoir ainsi offert à l’Année des Pyrénées une programmation de qualité.
2011 a également été une année clé pour l’Observatoire pyrénéen du changement climatique qui prend un rythme de croisière avec le lancement du site internet et de l’étude sur l’adaptation. Cet Observatoire est un axe stratégique d’action pour la CTP car le changement climatique peut d’ores et déjà être observé dans les Pyrénées. Cette réalité exige d’anticiper les effets du changement climatique en préparant dès à présent des stratégies d’adaptation des territoires, notamment pour les secteurs économiques et les espaces naturels les plus vulnérables. Avec l’Observatoire pyrénéen du changement climatique, la CTP dote le territoire d’un outil d’aide à la décision politique pour faire face aux adaptations qu’exigent les effets du changement climatique.
Des exemples qui montrent qu’en travaillant ensemble à travers la CTP, le territoire dans son ensemble devient plus fort et peut se préparer à l’avenir.
Une coopération vécue au quotidien à travers le programme de coopération territoriale européen POCTEFA dont la CTP assure la gestion. Sur ce point, l’année 2011 a été une année difficile avec la remise à plat du système de contrôle et de certification qui permet aujourd’hui d’assurer les paiements au premier trimestre 2012. En 2011, un nouvel appel à projets a également été lancé qui permettra début 2012 de programmer de nouveaux projets. Par ailleurs, 2011 marque le lancement de la préparation de la prochaine période des programmes européens 2014-2020. La Commission européenne a fait des propositions de texte pour la future politique de cohésion européenne, ainsi que pour la future réglementation européenne. Cette préparation va clairement être notre objectif et notre axe d’action pour les 2 ans à venir.
En effet, aujourd’hui une des priorités pour la CTP est de préparer sa candidature à la gestion des fonds européens de coopération territoriale pour la période 2014-2020. Forte de l’expérience unique de gestion transfrontalière intégrée et de l’innovation dont elle est porteuse dans la voie d’un renforcement de l’intégration territoriale européenne, la CTP a annoncé à la Commission européenne et aux Etats membres, lors du Conseil plénier du 28 octobre à Toulouse, qu’elle se portera, le moment venu, candidate à la gestion des fonds européens de coopération transfrontalière pour la période 2014-2020, et à cet effet nous nous préparons d’ores et déjà pour la prochaine génération de programmes.
Qui mieux que l’ensemble des territoires que représente la CTP peut-il s’impliquer pour l’ensemble du territoire ? En 2012, la CTP fête ses 30 ans. 30 ans d’expérience dans la coopération au service du territoire. 30 ans de coopération pour faire de la frontière un lieu de rencontre et d’échange dans la poursuite d’un but unique : le développement harmonieux et durable de toute la zone frontalière. 2012, c’est aussi l’entrée de l’Andorre dans le Consorcio de la CTP à travers son organisme de coopération l’OACT (Organisme andorran de Coopération Transfrontalière). Une véritable reconnaissance de la part des Etats français et espagnols ainsi que sur le plan européen de ce membre à part entière de la CTP depuis son origine.
La CTP travaille pour la reconnaissance et le développement d’un territoire unique en Europe, respectueux de ses richesses naturelles, en favorisant une économie locale verte capable de protéger son environnement tout en en s’appuyant sur ses richesses et proche de ses habitants avec des produits de qualité et disponibles tout au long de la zone frontière. En poursuivant cette voie de la coopération, nous sommes plus forts. Dans notre quotidien marqué par la crise, la coopération est une alternative sur laquelle la CTP veut parier. Je vous invite à faire ce pari avec nous.
Xavier Bernard Sans, directeur
et toute l’équipe de la CTP
