Dans un bar sordide en bordure de route, un homme aux abois imagine l’histoire qu’il racontera aux étrangers qui vont bientôt venir l’interroger. Son nom est Jacques Munoz, sans « ñ », fils d’immigrés espagnols à Paris, dont la mère n’a jamais voulu lui enseigner l’espagnol pour qu’il devienne un « vrai » français. Après sa mort, la visite de sa famille maternelle réactive le souvenir de la langue interdite, et avec elle, les questions sur son passé.

Ainsi commence ce roman de Marcos Eymar. Construit sur le modèle des romans noirs, Hendaya va au-delà de ce genre littéraire en proposant une réflexion profonde sur les notions d’identité et de frontière. Abordant la question complexe du déracinement de l’émigration et de l’exil, ce thriller est le premier roman « frontalier » de la littérature espagnole.

Une lecture idéale pour les vacances d’été.